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Les femmes issues de groupes marginalisés, LGBTQ2S+ et Autochtones qui sont plus touchées par la violence en ligne

Violences en ligne et les femmes

Les femmes sont particulièrement vulnérables à la violence en ligne, et cette vulnérabilité est exacerbée par diverses formes de discrimination fondées sur des caractéristiques telles que la race, l’ethnie, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’âge, la classe sociale et la religion. Ces formes de discrimination ne se fondent pas sur une seule caractéristique, mais sur plusieurs, ce qui peut entraîner des conséquences plus graves. En plus de la nature misogyne et sexiste de la violence en ligne envers les femmes, certaines personnes doivent aussi composer avec le racisme et les propos discriminatoires liés à l’identité de genre. Cela n’est pas étonnant puisque le racisme, le sexisme et l’homophobie sont parmi les formes les plus prévalentes de haine en ligne et les personnes issues de minorités raciales sont les plus vulnérables.

Au Canada, les femmes des Premières Nations (34%) et les Métis (30%) ont déclaré avoir subi des comportements non désirés en ligne, ce qui est beaucoup plus prévalent que chez les femmes non autochtones. Quant à l’appartenance à la diversité sexuelle et de genre, 50 % des femmes bisexuelles ont été victimes de harcèlement en ligne, notamment,, ce qui signifie que le fait d’appartenir à la diversité sexuelle et / ou de genre augmentait de 1,8 fois la probabilité de subir du harcèlement en ligne chez les femmes. Dans plusieurs autres pays du monde, selon l’ONU, près de trois-quarts des victimes de propos haineux en ligne font partie de groupes marginalisés et les femmes parmi ces groupes sont d’ailleurs ciblées de manière disproportionnée. L’intersectionnalité des formes de violence en ligne doit donc être prise en compte dans la lutte contre ces dernières.

Fyscillia Ream, étudiante au doctorat en criminologie