Cet article vise à analyser les manifestations de misogynie survenant en ligne à partir d’un corpus de travaux issus de la littérature scientifique française et anglophone. Sont analysées, dans un premier temps, les fonctionnalités techniques du web et des principales plateformes numériques, qui peuvent être utilisées pour matérialiser des affects négatifs et exprimer un continuum de propos violents, s’étendant de l’humour stéréotypé aux menaces d’agression. La deuxième partie de l’analyse est consacrée aux acteurs de la cyber misogynie ; elle montre que ces actes tendent à être perpétrés par des groupes d’internautes, souvent radicaux, qui expriment par ce biais un certain nombre de croyances idéologiques. Le dernier point évoqué est celui des modèles économiques qui parviennent à monétiser les manifestations de haine en ligne et assurent ainsi la persistance de ce phénomène.
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