En contexte de violence conjugale, les intervenantes doivent constamment s’adapter pour assurer autant que possible la sécurité physique, psychosociale et maintenant technologique des femmes qui font appel à elles. Mais parler de technologies, c’est s’attaquer à un domaine en constante et rapide évolution, et dont les déterminants (capitalistes, matériels, stratégiques, de rapports de pouvoir, etc.) dépassent complètement le niveau individuel. De plus, les personnes aux prises avec la violence conjugale sont confrontées à un modèle de menace absolument unique en ce qui a trait à la protection des renseignements personnels et à la sécurité de l’information.
Dans le cadre d’un projet financé par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP), le CDÉACF, l’Alliance des maisons de 2e étape pour femmes victimes de violence conjugale (Alliance MH2) et le Lab 2038 ont donc produit le rapport de recherche Protéger la vie privée pour prévenir l’homicide conjugal : état des lieux des besoins en maisons d’hébergement de 2e étape et recommandations aux fournisseurs de services et outils numériques. Ce rapport met en évidence les risques et les inquiétudes en matière de confidentialité pour les victimes de violence conjugale et propose des recommandations à l’attention des fournisseurs privés et publics de services et d’outils numériques.
Le rapport de recherche est supporté par une boîte à outils qui inclut une série de 3 courtes capsules qui abordent des enjeux clés en lien avec les pratiques de confidentialité numérique, ainsi que deux fiches pratiques pour identifier les pratiques de confidentialité mises en place par un fournisseur de service numérique.